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Cá nada!(Ici rien)
Frustrés car ils rencontrent
seulement des terres gelées et inhospitalières, serait dans cette expression de
déception des premiers navigateurs portugais, qui ont approché ces rivages,
l'origine du nom Canada.
Fabulation où pas, la présence portugaise à Terre Neuve et le long de la côte canadienne de l'Atlantique Nord
est historiquement soutenue par l'immense cartographie de l'époque
aussi bien que par la toponymie d'origine portugaise de certains des endroits nommés sur
ces parages.
Selon l’avis de crédibles
historiens, la présence portugaise
à Terre-Neuve remonte au début du siècle XVIe siècle ou probablement encore plus
tôt, en donnant ainsi naissance à l’épopée de la morue.
Il est fort probable que la
première église à Terre-Neuve, plus précisément dans la
région de Placentia, a été
également établie par les Portugais.
Jusqu'à une récente date, quand
les banques de poissons semblaient inépuisables, la
présence des flottes de pêche
portugaises dans les ports de la Terre-Neuve a toujours été un grand
événement. Des bateaux comme le Gil Eanes et le Creoula resteront pour toujours
enracinés dans notre imaginaire collectif et la mémoire de leurs
accomplissements ne sera pas oubliée. Pour que la mémoire de tel geste ne s'efface pas, restent, comme témoins, la statue de Gaspar Corte-Real, érigée en 1965, à Prince Philip Drive, et
l'image de Notre Dame de Fátima, offertes, comme signe de reconnaissance, par
les pêcheurs portugais au peuple de la
Terre-Neuve.
En 1918, le professeur Edmond
Burke Delebarre, de l'Université Brown, a provoqué une polémique allumée en
défendant la théorie que les diverses inscriptions sur la célèbre "Digthon
Rock", trouvée dans le "Taunton River", prouvent le passage de
Miguel Corte Real par des terres de
l'Amérique du Nord.
À propos de Miguel Corte-Real, est-ce-que vous connaissez la fantastique légende du vaisseau de feu de la Baie des Chaleurs?
Au long des siècles, plusieurs
aventuriers ont participés à la colonisation du Canada, au nom des rois de la
France et de l'Angleterre.
Le plus célèbre a été Pedro Da Silva, natif de Lisbonne, arrivé
dans ces terres à une date incertaine.Il a marié Jeanne
Greslon, en 1677, laissant une nombreuse progéniture. Il décède le 2 août 1717 à Québec. Presque tous
les daSilva, Sylva et Dasylva actuels sont ses descendants.
Ce courageux Silva est
aujourd'hui figure historique car il a été le premier facteur officiel du
Canada, en transportant pendant plusieurs années les messages du gouverneur de
la Nouvelle France entre Montréal et la ville de Québec.
Sans oublier beaucoup d'autres
qu'y ont laissé nom et faits remarquables, tels comme un certain João Afonso
célèbre pilote qui a accompagné Monsieur de Roberval dans une expédition au
Canada, Mateus da Costa qui a participé à la colonisation de l'Acadie et même
João Rodrigues, qui est mort à Beauport en 1720, et qu'on affirme être l'ancêtre de beaucoup des "Rodrigue" actuels.
Saviez-vous que Jacques Cartier, à l’âge de 17 ans, embarqua sur un navire qui était sous commandement Portugais et qu'il était d'ailleurs interprète en langue portugaise?
On devrait également noter que
les premiers juifs d'origine portugaise sont arrivés à Montréal en 1760, y
ayant établi en 1768 la première synagogue du Québec et du Canada.
Fait intéressant, on
constate aussi que le vin de Porto est arrivé à Terre Neuve aux premiers temps de la colonisation.
Depuis ce temps, beaucoup d’autres
Portugais ont continués à s’ établir au
Canada tel que Francisco Da Silva (1841-1920), un peintre connu, qui a vécu une
grande partie de sa vie à Hantspont, en Nouvelle Écosse. Un autre célèbre portugais, António Da Silva, est arrivé à Terre-Neuve en 1920 à l'âge de 13
ans où il a vécu jusqu'à son décès, en ayant laissé une nombreuse descendance. L'histoire de sa vie est immortalisée dans le film "The
Stowaway".
Toutefois, l'immigration
portugaise au Canada a seulement atteint des nombres significatifs déjà dans la
deuxième moitié du XXe siècle, plus précisément à partir du 13 mai 1953, quand le
premier contingent de 85 immigrés portugais ( 67 du Portugal continental et 18
des îles des Açores) est arrivé au Canada. Ils ont
quittés Lisbonne le 8 mai et sont arrivés au port de Halifax, à bord du navire
Satúrnia, entrant dans le territoire canadien par le célèbre PILIER
21.
Peu après, le 1 juin, un autre
contingent de 102 Portugais, cette fois originaire de l'île de Madère,
arrive à Halifax, à bord du Nea
Hellas.
Actuellement, on estime
à environ quatre cents mille le nombre de luso-canadiens, établis de l’Atlantique au Pacifique, dans les terres canadiennes.
La communauté la plus importante
est établie à Toronto, dans la province de l’Ontario, où environ deux cents mille
luso-canadiens vivent et travaillent. Récemment, a été proclamée la loi 2001
qui reconnaît officiellement le 10 juin
comme le jour de la Communauté Portugaise d’Ontario.
ÀMontréal, la belle capitale de la
langue française de l'Amérique du Nord, dans la province du Québec, habitent
environ cinquante mille luso-canadiens, la grande majorité d'entre eux provenant des îles
des Açores.
ÀWinnipeg, Manitoba, sont concentrés environ huit mille
luso-canadiens principalement dans une zone déjà considérée "le coeur
de la communauté portugaise", autour d' instituitions tels que
l'église d'Imaculada Conceição et l'Association Portugaise de Manitoba.
ÀCalgary, dans la province
d'Alberta, une ville en expansion, vivent environ six mille luso-canadiens. Leurs principaux organismes
sont le Club Portugais de Calgary et l’Église Notre Dame de Fátima.
La Geste luso-canadienne
est actuellement bien illustrée dans la vaste Bibliographie produite, au cours
des dernières 50 années, par plusieurs auteurs d'origine portugaise et
canadienne.
Au fur et à mesure que la
Communauté Luso-Canadienne s’éparpillait de l’Atlantique au Pacifique, dans l’espoir d'une vie meilleure, au long de ce demi-siècle,
beaucoup d'auteurs Luso-Canadiens, ont semés leurs expériences et sentiments
par un nombre croissant de livres, de journaux et de magasines de langue
portugaise.
Dans les dernières années, ont
commencé à apparaître plusieurs auteurs canadiens qui s'inspirent dans la
réalité luso-canadienne pour créer certains de leurs travaux.
Heureusement, dans la presse au Portugal apparaissent déjà, sporadiquement, quelques articles qui se
penchent sur la réalité luso-canadienne.
Récemment, avec l’avènement
des nouvelles technologies et avec le développement des mass média il est
possible de cataloguer et d'enregistrer les
Luso-Canadiens voués aux lettres et aux arts qu'avec leur travail,
favorisent et divulguent la culture lusophone. Est également possible de
trouver présentement dans les mers de l'internet une importante quantité de matériel
académique indispensable pour la compréhension de la trajectoire
socioculturelle de la communauté portugaise.
Grâce à beaucoup d’efforts et de
dévouement, l'enseignement de la langue portugaise aux jeunes luso-descendents
a lieu à travers tout le Canada, dans les déjà renommées
Escolas de Sábado-Écoles de Samedi.
Fruit de la plus grande
visibilité de la Communauté Luso-Canadienne et avec l'importante croissance
del'espace lusophone dans le monde, l'enseignement
de la langue portugaise a atteint, dans les dernières années, une plus grande
visibilité dans plusieurs Universités Canadiennes.
Pendant la célébration des 50 années de l'arrivée
officielle des Portugais au Canada, la communauté portugaise relèvera le défi
de trouver son IDENTITÉ. Jusqu'ici, la communauté a été condamnée à l'isolement,
happée entre le vertige mortel du ghetto et de l'assimilation.
Soudainement, grâce à la révolution technologique actuelle, la
communauté a vu ses liens renforcés (rattachés)
avec le vaste monde de la lusophonie . Ceci lui permettra de rêver
d'un destin plus prometteur où la langue portugaise, simultanément facteur
d'identité et instrument de communication, aura une fonction cristallisante de
premier plan.